Tarification des licences Oracle – Named User PLus : Episode 3

Les logiciels Oracle Technology sont actuellement vendus selon deux unités de tarification (communément dit « metrics ») :

  • Le « Processor » pour couvrir l’usage du logiciel pour une machine quel que soit le nombre d’utilisateurs.
  • Le « Named User Plus » pour couvrir l’usage du logiciel pour un individu quel que soit le nombre de machines.

La définition de ces unités de tarification détermine aussi bien la façon dont doit être utilisé le logiciel (périmètre et/ou limite de la licence, …) que la façon dont son usage doit être mesuré et quantifié.
Ces définitions peuvent paraitre compliquées et leur portée parfois mal maitrisée peut engendrer des situations de non-conformité d’une ampleur significative.
Cet article explique en détail comment doit être interprétée définition du NUP, quel en est le périmètre, quelles en sont les limites et où sont les risques inhérents à l’usage des licences NUP.
Pour plus de précision, le sujet est découpé en 6 points d’attention édités en 4 épisodes dont voici le troisième traitant les points d’attention n°4 et n°5.
 Point d’attention n°4 – Le NUP ne s’applique pas qu’aux individus
« Tout système non activé par une personne physique permettant d’accéder aux logiciels sera comptabilisé comme un Utilisateur Nommé Plus …. »
L’exemple des capteurs de température qu’indique Oracle dans le « Software Investment Guide »* est explicite : une application dont des informations sont remontées par des capteurs de température (non activés par un individu) demandera en plus des utilisateurs humains autant de NUP que de capteurs.
 Attention : il est fréquent de considérer comme un terminal autonome un système activé par une personne physique.
C’est par exemple le cas de lecteur de code barre dans un grand magasin : il pourrait être a priori considéré comme un terminal nécessitant un NUP … mais c’est en fait le client qui en présentant son article devant le scanner qui est à l’origine du flux de données.
Couvrir un tel système au NUP demanderait de disposer d’autant de licences qu’il y a de personnes susceptibles de pouvoir présenter un article devant le scanner …. Sauf à souhaiter couvrir de NUP l’humanité, la licence Processeur s’impose !
 Point d’attention n°5 – le NUP demande de licencier les accès indirects
« Si un système matériel ou logiciel de multiplexage ou équivalent (…) est utilisé, le nombre d’Utilisateurs Nommés Plus est mesuré à l’entrée dudit système. »
C’est-à-dire que toute personne accédant indirectement au logiciel ou l’origine d’un flux de données allant vers une base de données Oracle doit disposer d’une licence NUP.
Pour vérifier ce point de la définition il faut pouvoir remonter à l’origine du flux de données et c’est le nombre de personnes ayant eu la dernière intervention humaine en amont/en entrée du flux qui déterminera le nombre de NUP.
Attention : souvent le client considère comme batch ou import de fichiers plat ce qui relève du multiplexing au titre des règles Oracle*.
 Exemple : une borne d’achats dans un magasin. Toute personne qui entre peut librement passer une commande sur une ou plusieurs bornes d’achat mises à disposition dans un magasin.
Les transactions passées sont enregistrées dans un fichier plat et toutes les heures, les données du fichier sont chargées dans une base de données Oracle.
S’agissant d’import de données d’un système vers une base à heure fixe, le client considère cela comme un « automatic Batch* ».
Mais dans sa définition du batch, Oracle précise qu’il s’agit de transfert d’une base de données vers une autre base de données.
Si ce n’est pas du batch, comme c’est un fichier plat qui est importé dans la base, il est tentant de considérer cela comme un « Import/Export of flat files*.
Mais dans sa définition de l’import de fichier plat, Oracle précise que cette méthode requiert une interaction humaine.
Donc, par déduction, un transfert de données qui :

  • n’est pas entre des bases de données n’est pas un batch,
  • n’implique pas d’intervention humaine n’est pas un import / import.

Il s’agit d’un système de multiplexing qui demanderait autant de licences que d’utilisateurs potentiels en amont/en entrée dudit système. C’est-à-dire un NUP pour chaque individu (identifié) susceptible d’accéder à la borne d’achats. Ici encore la licence NUP n’est pas applicable.
 
Dans le dernier épisode 4 sera abordé :

  • Point d’attention n°6 – le NUP implique de savoir compter le nombre de licences Processeur

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 https://easyteam.fr/gestion-licences-oracle/

http://www.easytrust.com/fr/licence-management-description/

 * Cet article fait référence aux documents suivants :