Oracle et Amazon ont fait « le buzz » à propos d’EC2 et de la base de données leader du marché, la semaine dernière. Jean-Philippe se délecte évidemment et ne manque pas de le souligner sur son blog en référençant notamment l’article de International Business Times.
Mais qu’est-ce qui a changé ? Et bien, en fait et concrètement, rien pour l’instant… sinon une annonce sur le site d’Amazon que quelquechose sera disponible pendant le second trimestre 2011… Et tout tient dans 1 paragraphes qu’on peut réduire encore à ça :
Oracle Database 11g available via the Amazon Relational Database Service (Amazon RDS) […] you’ll be able to take advantage of on-demand hourly licensing with no upfront fees or long-term commitments.
Ou, en 7 mots et en français, « Payez vos licences Oracle à l’heure ! ». Bon, il y en a surement 1 ou 2 qui diront que c’est déjà possible à 19 950 USD/Processeur pour la 1ère heure. Il n’empêche que, par exemple pour des tirs de performances, ça sera peut-être ultra-intéressant (ou pas, on verra !).
Aujourd’hui
Cette annonce soulève une nuée de questions sur la future offre mais d’abord comment Oracle supporte-t-il le cloud pour l’instant ? Les informations utiles ont été regroupées dans un seul document intitulé « Licensing Oracle Software in the Cloud Computing Environment ».
Ce qu’on apprend dans ce document, c’est que Oracle reconnait Amazon comme le seul cloud public actuellement pour utiliser ses licences de manière supportée. Dans ce contexte :
- Oracle supporte ses licences sur tous les clouds publics, à condition que ce soit Amazon EC2 😉
- Oracle reconnait les solutions mise en oeuvre sur EC2 comme du Hard Partitioning à l’inverse de ce qu’il se passe avec les solutions VMWare par exemple
- Oracle reconnait, toujours sur EC2, une équivalence de 4 cores pour 1 socket pour les versions SE et SE1
- Oracle permet d’utiliser les licences ULA (contrat global pour 1 client) sur Amazon mais ne permet pas de décompter ces licences dans l’inventaire final de l’ULA
Il faut dire qu’en dehors de Secure Backup pour Amazon S3 évoqué précédemment, et malgré le nom de certains produits comme « Oracle Cluster FileSystem, Cloud Edition« , il n’y a vraiment rien de spécifique dans les produits qui ne s’appliquerait QUE dans un cloud public ou privé.
Et demain ?
Alors, faisons abstraction des problèmes de la semaine de l’inventeur du Kindle, et rêvons un peu du jour où, d’ici 2 mois et quelques jours, on pourra acheter une licences Oracle pour 1 heure et pour pas cher (laissez-moi rêver, quoi !!!). Les questions qui viennent immédiatement, sont :
- Pas cher d’accord mais à quel le prix ?
- De quelles licences parle-t-on ? Imaginons qu’on puisse construire une configuration Active Data Guard de notre production et qu’on puisse s’en servir pour alimenter, via GoldenGate une base de la version suivante tout ça pendant les quelques heures de la migration. Ca serait étonnant que tout soit permis effectivement…
- Quels services seront effectivement fournis par RDS ? Un rapide coup d’oeil à la version MySQL montre qu’Amazon gère l’installation, la supervision mais aussi les sauvegardes, la réplication, le provisioning et les mises à jour. Qu’est-ce qui sera offert pour Oracle ?
- Avec quelle architecture ? Comment le niveau de service sera-t-il assuré ? On imagine assez bien que l’intérêt d’Oracle comme d’Amazon est d’arriver à fournir une offre multi-tenants et de proposer une alternative à l’offre DaaS de Salesforce avec son database.com.
Note à moi-même :
cet article qui traite du multi-tenant est intéressant… vraiment désolé pour la source - Quels outils tiers seront utilisables ? On imagine que l’infrastructure ne reposera pas sur Exadata (ou faut-il rêver ?) et qu’il faudra toujours tuner des requêtes… Pourra-t-on générer des traces 10053 ou récupérer les résultats d’events ?
Bref, on ne sait vraiment rien, sinon que c’est pour très bientôt ! Ajoutez vos propres questions sur l’offre en commentant cet article. Et préparons-nous…
Note importante à propos d’EC2 :
Une question plus qu’intéressante pour les architectes est quelle est la puissance des configurations offertes par Amazon ? La réponse doit être reconstituée un peu à la manière du coefficient rperf des p-Series. Regardez les URLs « What is a “EC2 Compute Unit” and why did you introduce it? » et « Amazon EC2 Instance Types » pour estimer ce à quoi vous aurez effectivement accès.
1 réflexion sur “Quoi de neuf à propos d'Oracle et d'Amazon EC2 ?”
Salut Grégory,
Fort intéressant cet article.
Ma question, c’est pour quand OVH 😉 ?
La culture Cloud, SaaS, Iaas se développe. C’est une bonne chose, reste à exploiter cette piste et faire partie de la course.
Mouss
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