Jeudi 8 mars dans les sous-sols de la Big company se pressent près de 200 personnes, l’évènement du jour est le TechDay autour de la version 12C d’Enterprise Manager, déclinaison parisienne de la présentation Open World octobre 2011 à San Francisco, dont Arnaud Ladrière avait fait sur place le commentaire. Easyteam y était, bien sûr, et voici quelques éléments sur cette journée : comment les équipes avant-vente et marketing ont-elles orienté leurs actions, quelles sont les messages clés et surtout que va apporter le produit au quotidien pour les DBA, c’est ce que je vais partager ici, ainsi que certaines des impressions laissées par cette dense journée.
Après l’accueil café, viennoiseries, nous avons suivi une session plénière qui a permis d’abord de ressentir le succès de la manifestation, au vu du nombre des présents et des personnes debout, et surtout de positionner le produit comme outil central de gestion face à la complexité et à la multiplicité des couches composant le SI, particulièrement dans l’univers Oraclien.
Ce fut d’abord une présentation générale des nouveautés comme la liste ci-dessous:
Une nouvelle interface , complètement réécrite , 200 nouvelles fonctionnalités, 500 demandes d’améliorations (remontées par les utilisateurs) implémentées, une installation simplifiée, les agents réécrits et installables sous forme de rpm , plus d’actions disponibles en ligne de commande avec emcli, l’accès aux fonctionnalités au travers des services web, etc…
Puis il y a eu une focalisation par famille,
- Gestion de la base de données
Page home comme toutes les pages de l’application complètement dynamique et personnalisable à volonté, realtime ADDM, analyse de l’historique ASH sous toutes les dimensions, comparaison des ADDM entre deux périodes. Gestion des incidents, interfaçage et ouverture automatique de SR avec le support via le site MyOracleSupport (MOS), application Iphone de suivi.
- Gestion du middleware
Ajout de la supervision des autres serveurs d’applications du marché (IBM WebSphere, JBOSS, Tomcat, Framework .NET), diagnostics JAVA (surveillance de la JVM), gestion du cloning, gestion du patching, présentation sous forme de topologie et descente dans l’analyse à partir de celle-ci, Assistant conseil générant des recommandations d’administration et de réglage.
- Gestion du matériel
Supervision de plus en plus de composants tiers (au travers des extensions), intégration forte des systèmes Exadata et Exalogic (pour tous les composants matériels et logiciels)
- Configuration et conformité
Cartographie et inventaire complet du parc, découverte automatique (par scan ip), comparaison et état des différences entre les systèmes, vérification de la conformité aux règles de l’entreprise et aux meilleures pratiques (300 rien que pour la base de données), détection automatique des changements.
- Provisionnement et patchs
Référentiel unique, déploiement en masse des produits (Oracle ou autre) , utilisation et configuration de profil et vérification des composants.
- Qualité, gestion et suivi des performances
Ressenti de l’utilisateur (intégration du produit « Real User Experience Insight » – RUEI), Application Testing Suite (ATS), Real Application Testing, Application Replay, anonymisation des données
- Consolidation
Assistant de consolidation (Consolidation planner), définition de scénario qui se déroule pendant une durée choisie, puis génération d’états qui valident ou non les hypothèses de placement (politique de placement, choix des serveurs)
- Gestion du cloud
Le fameux “c” associé à la version (le “Grid” plus vaste !)
Total Cloud control management, planification, configuration, construction, tests, déploiements, supervision, facturation, toute la chaine est prise en charge
Des heures d’amusement en perspective pour des DBA qui se transforment au choix en ingénieur système ou en administrateur du serveur d’application ou encore en responsable qualité suivant le ou les domaines qui seront supervisés. Après ce flot d’informations assez bien réparti par les deux animateurs (Alain Scazzola et Jean-Philippe Pinte), les participants avaient le choix de suivre une des thématiques proposées dans une des trois salles : Track Database, Track Hardware et applications ou Track Middleware.
Mon penchant naturel m’a fait commencer par la base de données, j’ai suivi le matin les démonstrations sur les performances et sur la gestion du cycle de vie, et l’après-midi, après un agréable lunch, où chacun pouvait échanger suivant son humeur, j’ai quitté la base de données pour le matériel et appréhendé l’intégration avec Exadata pour continuer sur le cycle “Tests et migration” avec la découverte d’ »Application Testing Suite » et pour finir après un dernier changement de voie vers la Track middleware en restant sur le cycle ‘Tests et migration”, cette fois avec le pack “Oracle Application Replay”. Chacun suivant ses propres sujets de préoccupations et son domaine de compétences avait de quoi satisfaire sa curiosité.
L’atelier sur les performances de la base de données animé par Abel Alfonso consistait en une démonstration d’ASH analytics , présentation graphique et dynamique du contenu de v$active_session_history pouvant être analysé suivant de nombreuses dimensions (via rollup, agrégation, tranches, répartitions) permettant une utilisation pragmatique des informations et la détermination rapide des anomalies de comportement, suivi de l’utilisation de realtime ADDM. Avec lui plus besoin d’attendre la réalisation de deux clichés pour avoir des recommandations, un problème de performance survient, vous appelez l’assistant, il vous trouve automatiquement la cause (“finding” en pourcentage d’impact) et vous propose la solution; par exemple sur des situations de verrouillage, il détermine la session à tuer pour debloquer la situation, et ça fonctionne même sur du RAC ! Bien entendu, il vous faut Diagnostic et Tuning Packs pour avoir le droit d’utiliser ces deux fonctionnalités. C’est beau, c’est rapide, reste à voir la pertinence à l’usage.
L’animation sur la gestion du cycle de vie annonce la réorganisation des trois packs en un seul : Configuration Management , Provisioning and Patch Automation et Change Management sont unifiés en Database Lifecycle Management Pack, pour un gain annoncé de 35% de productivité.
De la découverte des serveurs sans agent préalablement installé à l’utilisation d’un workflow complet qui vous guide dans toutes les étapes (type de découverte, agent à utiliser, plage d’adresse IP à découvrir, version d’agent à télécharger, compte à utiliser, etc…) en passant ensuite par la gestion des changements, que ce soit les mises à jour (depuis le site du support jusqu’au serveur), la gestion d’une bibliothèque de patchs, la possibilité de créer des plans de déploiement, la remontées des différences (avec une granularité pouvant descendre au niveau ligne, pour vos tables de référence par exemple), les tests de conformité aux contraintes du marché (Cobit, CIS, …) ou à la sécurité, la détection en temps réel de ces changements ,
tout y est pour cartographier votre SI et suivre son évolution sans en perdre une étape.
J’ai fait ensuite une brève incursion à la présentation concernant Real Application Testing, mais Cecile Niaud déclarant d’entrée qu’en dehors de l’intégration et du support de l’anonymisation (Data masking) il n’y a rien de nouveau, j’ai rattrapé Abel Alfonso pour l’atelier concernant l’intégration avec Exadata. Après une rapide présentation de l’architecture et de ses points forts (infiniband, smart scan, Disque Flash pour ne citer que cela), on apprend qu’il n’y a plus maintenant qu’un seul plugin pour la gestion de tous les composants (plugin Exadata) qui sont tous découverts automatiquement (Kvm, Pdu, switch cisco …) d’où la suppression de la nécessité d’une reconfiguration complète lors de l’ajout d’un élément sur la machine. Il y a ainsi une vision complète de tous les éléments matériels avec des pages de supervision fidèles à la réalité (les graphiques sont des photos de la machine ou des composants ), les éléments de températures, de version de firmware, de consommation électrique et d’état sont tous remontés et supervisés. Les cellules de stockage sont présentées agrégées et l’on retrouve une répartition des IO par base de données. Les commandes « cellcli » sont accessibles depuis la page de gestion et peuvent être diffusées sur un ensemble de cellules (surcouche de dcli), ce qui évite des connexions répétées au logiciel de gestion. Le reste de l’intégration est disséminée dans les différentes pages de la console : boutons “exadata système” et “exadata performances” dans l’onglet performance, statistiques spécifiques exadata intégrées dans tous les rapports et tous les graphiques, gestion des incidents exadata dans le framework “support workbench”. Il est clair que maintenant, une fois l’installation de la machine terminée, pratiquement toutes les opérations peuvent être réalisées et pilotées par la console, c’est un grand pas en avant car on était un peu perdu pour gérer l’ensemble des cellules de stockage.
Les animations se sont enchainées et on passe rapidement de l’une à l’autre, me voici avec Jean Baptiste Marzolf et je terminerai la journée avec lui car il anime les deux dernières sessions du cycle “Tests et migration”.
La première concernait “Application Testing Suite” (issue de la société Empirics); comme son nom l’indique, c’est une suite pour tester les applications, particulièrement celles d’Oracle, basées sur Forms (et oui, il en reste quelques unes) ou sur JDEV et ADF ou la durée réduite du temps d’écriture des scénarios est l’atout principal face aux concurrents du marché. Elle se décompose en trois modules qui sont sous des licences différentes : « Oracle Test Manager » pour la gestion de l’ensemble des processus, des exigences et le suivi des anomalies, « Oracle Functionnal Testing » pour les tests fonctionnels et de non régression (déroulement unitaire, complet et automatique des scénarios) et de « Oracle Load Testing » pour les tests de charges et de stress. Bizarrement, l’intégration avec l’infrastructure EM12c est réduite, chaque outil possédant sa propre interface utilisateur, seules les données statistiques sont récupérables dans la console Test manager (statistiques base de données ou en diag JAVA).
Enfin, la dernière animation concernait “Application Replay” (le pack du même nom), produit entièrement nouveau, développé par la même équipe que celle de “Real Application Testing” et dans le même esprit : capture d’une activité sur un système en production (capture de toutes les requêtes http ou NCA- Forms), rejeu de cette charge sur un système de test ou ayant évolué, et remonté des divergences pour l’analyse. Comme pour RAT, cela amène de la sérénité lors des changements d’infrastructure ou lors de migrations lourdes sans avoir à investir dans l’écriture de scénarios reproductibles.
Parfaitement intégrée dans la console EM sous les menus “Quality Management”, la capture s’appuie sur l’autre produit de la gamme : RUEI (Real User Experience Insight) et cela peut mettre un frein financier sur l’envie de son acquisition. La démonstration sous forme de viewlet fut bien sûr convaincante, et elle a montré le déroulement de toutes les étapes nécessaires : création d’une tâche de capture, choix de l’instant du démarrage, soumission du job avec les privilèges adaptés, rapport d’exécution, top 5 des requêtes les plus lentes, création de la tâche de rejeu, localisation des fichiers, détermination du nombre d’agents nécessaires, choix des serveurs, équivalence des urls, déclaration des mots de passe, définition du temps de synchro, soumission de la tâche de rejeu, suivi du rejeu, rapport d’exécution du rejeu, analyse des divergences.
Après l’absorption de cette somme de connaissances, il était temps de s’arrêter et de revenir à la réalité. Pour cela, et pour finir cet article, un rappel de quelques éléments clés :
EM depuis sa sortie n’est pas soumis à licence, son installation peut se faire à partir du moment où l’on a acquis un des produits Oracle, c’est toujours le cas pour la version 12c.
Les packs sont eux soumis à licence, particulièrement “Diagnostics et Tuning” qui intéressent les DBA, et “Database Lifecycle Management”, leur intérêt est réel et l’apport de productivité prouvé, attention cependant car ils ne s’appliquent qu’aux bases sous licences Enterprise Edition. Il n’y a rien (et il n’y aura rien d’après nos informations) pour celles sous Standard Edition (ou Standard Edition One)
Pour ceux qui utilisent déjà une infrastructure de supervision en version 10g ou 11g, une opération de migration est nécessaire, des assistants sont disponibles pour cela et si vous continuez de suivre ce blog, un prochain article, plus technique celui-là, vous présentera la suite des opérations à réaliser, de l’installation à la migration, et les petites astuces pour que tout se déroule du mieux possible. Merci d’avoir été au bout de votre lecture, cette journée TechDay EM12c était très dense, pour ceux qui voudraient suivre le discours par l’éditeur, des sessions vont être déroulées en province prochainement.
6 réflexions sur “EM12c la VF à Oracle Colombes”
Ping : EM12CR2, 11GR3, OEL6.3 et Virtual BOX | EASYTEAM
Ping : Enterprise Manager 12C : Déploiement des Agents, mode "Pull" | EASYTEAM LE BLOG
Ping : La version Oracle Database 12C toujours dans les nuages | EASYTEAM LE BLOG
Ping : EM12CR2, 11GR3, OEL6.3 et Virtual BOX « EASYTEAM LE BLOG
Bravo Eric pour ce compte-rendu très complet ; pour information Oracle décline un tour de france des Régions, Les Régionales Oracle 2012 autour de cette thématique OEM 12c ; renseignements et inscriptions à cette adresse :
http://ndclients.com/oracle/regions_2012/
Les présentations de la journées sont disponibles à l’adresse suivante :
http://ndclients.com/oracle/tech_day_8_mars_2012/merci.html
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