Cloud privé Oracle, Systèmes intégrés et politique de licences

Le cloud computing est une véritable nébuleuse ; tous les acteurs du monde informatique revendiquent leur présence sur ce marché et Oracle ne déroge pas à la règle avec une offre [1] qui va du cloud public au cloud privé et se décline selon de multiples formes.
Concernant la base de données, le cloud privé [2] Oracle renvoie aux produits et technologies suivants :

  • Oracle Real Application Clusters (RAC)
  • Oracle Clusterware
  • Oracle Cloud Storage
  • Oracle Enterprise Manager
  • Oracle VM Templates
  • Oracle Exadata Database Machine
  • Oracle Database Appliance
  • Oracle SPARC SuperCluster

Une véritable nébuleuse disais-je 😉
Par ailleurs Oracle met fortement l’accent sur les systèmes intégrés : Exadata, Exalogic et SPARC SuperCluster.
Comment ces deux mouvements de fond se conjuguent-ils ? Quel est l’offre de licences associée au cloud privé.

Cloud privé et Infrastructure As A Service

Oracle, devenu depuis le rachat de Sun un fournisseur de matériel, a enfin découvert ce que ses coopétiteurs proposent depuis plusieurs années à leurs clients : la puissance à la demande ou CoD, pour Capacity On Demand.
Cette offre, On Premise Cloud Offering for Deploying Oracle Engineered Systems [3], ne s’applique qu’aux systèmes intégrés et se limite malheureusement au matériel :

  • Exadata à partir du ¼ d’Exadata
  • Exalogic
  • Exalytics
  • SPARC SuperCluster
  • Exadata Storage Expansion Rack

De quoi s’agit-il ?
C’est une offre de location mensuelle d’Infrastructure déployée sur le site du client [4] qui s’applique aux systèmes intégrés avec une réserve de puissance en prévision des pics d’activité.
Moyennant un engagement de 3 ans, le client paie une location mensuelle, incluant le support, pour les processeurs actifs. La réserve de puissance peut être utilisée à tout moment et donnera lieu à une facturation additionnelle pour le mois en cas d’activation.
Le tableau ci-après [5] présente les systèmes éligibles, le nombre de cœurs actifs et le nombre de cœurs de réserve :
cloud1
Au-delà de 3 ans, le client peut prolonger le contrat par trimestre avec un loyer réduit ou acquérir un nouveau matériel.
Cela revient simplement à transformer les coûts d’investissement en coûts de fonctionnement (CAPEX transformé en OPEX) avec une offre de puissance à la demande (matériel et support du matériel) optionnelle.
Le tableau ci-après présente, à titre indicatif, le montant approximatif des loyers mensuels.
cloud2
* : 33% pour Oracle Exadata X3-2, Oracle Exalogic X3-2, SPARC SuperCluster T4-4.
** : 25% pour Oracle Exadata X3-8 et Oracle Exalytics X2-4.

Cloud privé, systèmes intégrés et Database As A Service

Cette offre de puissance à la demande nous semble intéressante, mais Oracle n’a pas poussé la logique jusqu’au bout.
En effet, il est stipulé que le stockage, la base de données, le middleware et les applications sont licenciés séparément et que lors de l’activation de la puissance à la demande le client doit être propriétaire des licences y afférentes [5].
Quand on sait quelle est la part du logiciel dans la structure des coûts informatiques, on trouve dommage qu’Oracle n’ait pas poussée la logique jusqu’au bout, à tout le moins n’ait pas pensé à inclure les licences Exadata Storage Server Software dans cette offre.
Les tableaux suivants présentent la structure des coûts (matériel, logiciel et support associé sur 3 ans) d’un Exadata prix public puis avec 50% de remise sur le logiciel.
cloud3
Pour des licences Exadata Storage Server Software, Database et Options à prix public, le matériel Exadata ne représente que 18 à 25% des coûts.
cloud4
Avec une remise sur le logiciel de 50%, le matériel représente de 30 à 39% des coûts.
Ceux qui souhaitent adhérer à cette offre seront donc bien avisés de :

  • Négocier un bon taux de remise sur le logiciel ;
  • Se doter d’un logiciel de suivi des licences Oracle tel qu’EASYTRUST 4c.

Eh, Oui ! Nous aussi nous faisons dans le cloud 😉
Notons toutefois que du point de vue des licences Oracle tous les systèmes intégrés ne sont pas égaux.
En effet, Exadata ne supporte pas la virtualisation et, en théorie, tous les cœurs actifs ou activés doivent être couverts par des licences. Il en va différemment de SPARC SuperCluster dont les zones sont reconnues par Oracle comme du hard partitioning. Mais ceci est une autre histoire qui fera sans doute l’objet d’un nouvel article.
En bref, il n’y a pas à ce jour d’offre de licences Oracle adaptée au cloud privé.

Références

[1]: http://www.oracle.com/us/solutions/cloud/overview/index.html

[2]: http://www.oracle.com/technetwork/database/database-cloud/private/index.html?ssSourceSiteId=ocomen

[3]: http://www.oracle.com/us/products/engineered-systems/iaas/overview/index.html

[4]: http://www.oracle.com/us/products/engineered-systems/iaas/iaas-exec-brief-1908773.pdf

[5]: http://www.oracle.com/us/products/engineered-systems/iaas/engineered-systems-iaas-ds-1897230.pdf

[6]: http://www.oracle.com/us/corporate/pricing/partitioning-070609.pdf

5 réflexions sur “Cloud privé Oracle, Systèmes intégrés et politique de licences”

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  4. Ping : ZFS et Sauvegarde EXADATA | EASYTEAM LE BLOG

  5. Bonjour,
    Concernant l’offre « Oracle IaaS », les composants qui sont éligibles sont les ‘Engineered Systems » soit :
    – Sparc Supercluster
    – Exalogic X3-2
    – Exalytics X2-4
    – Exadata X3-2 (à partir du 1/4)
    – Exadata X3-8
    – Exadata Storage Expansion Rack

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