Synthèse Oracle OpenWorld 2014

Présents sur place, les experts d’Easyteam vous font vivre les temps forts de cet Oracle OpenWorld : retour sur les annonces de la cuvée 2014.


Le virage du cloud passe pour Oracle par sa gamme de produits hardware – baptisée engineered systems – que sont Exadata, Exalogic, ZDLRA, ZFS et FS1. Une famille complète d’appliances et de systèmes dédiés haute-performance qui permet d’adresser l’ensemble des besoins applicatifs d’un système d’information qu’il s’agisse du middleware (serveur d’application Weblogic 12c), des bases de données ou de stockage.

Côté stockage justement, la Zero Data Loss Recovery Appliance est présentée comme la solution permettant de restaurer de manière industrielle les bases Oracle. Basé sur l’outil Recovery Manager (ou RMAN) et la technique de sauvegarde incrémentale perpétuelle, ce système permet de ne sauvegarder que les changements entre deux sauvegardes – ce qui représente aux dires d’Oracle environ 10% par jour de la taille totale de la base de données – et ainsi limiter les flux réseaux.
En effet, cette appliance s’occupe également de compresser les sauvegardes, économisant ainsi aux systèmes de production du temps CPU précieux. Autre avantage, la migration des sauvegardes existantes pilotées avec RMAN vers cette appliance se fait simplement via la modification de la chaîne de connexion.
Toujours sur l’aspect stockage, la nouvelle baie SAN FS1 se positionne comme étant le système de stockage optimisé pour les serveurs d’application et bases de données Oracle – notamment grâce à la prise en charge d’HCC, Hybrid Columnar Compression – ainsi qu’OracleVM. Offrant des disques mixtes – jusqu’à 912 Tb de mémoire flash et 2,9 Pb en combinant flash et disques standards -, la baie embarque également le principe de multitenant en isolant complètement les données aux travers de « data container ».
Les engineered systems quant à eux évoluent pour proposer plus de performance. La puce M7 permet d’intégrer plus fortement le hard et le soft grâce à des fonctions câblées (software in silicon) qui optimisent les opérations in-memory. Cette technologie stocke en mémoire sous forme de lignes mais aussi de colonnes les données qui auront été définies, accélérant ainsi fortement les accès, notamment dans un contexte analytique. Notons que cette fonctionnalité est disponible sans adaptations des applications. Le processeur M7 (architecture Sparc) sera disponible sur les gammes SuperCluster (tournant sous Solaris).
La nouvelle version de l’Exadata X4-2, proposée au même prix, offre une puissance de calcul augmentée : 50% de cores en plus, un infiniband deux fois plus rapide (avec tous les ports actifs), et deux fois plus de stockage à tous les étages (stockage DB, Flash Memory, etc).

Les bienfaits du multitenant

Pour faire tourner les applications, Oracle dispose de son système Exalogic Elastic Cloud. Les annonces portent sur l’arrivée dans Weblogic 12.2.1 de l’architecture multitenant : les domaines peuvent être découpés en partitions, ce qui permet d’isoler au niveau JVM la mémoire et le CPU, les work manager, et les realm notamment. Bien entendu, l’infrastructure Weblogic reste partagée pour l’ensemble des partitions, ce qui est la vocation du multitenant (une seule installation pour gérer plusieurs instances). Le principe du « manage many as one » déjà présenté par Oracle sur sa Database 12c débarque ainsi sur Weblogic. Notons que ce serveur est également full Java 7, et que la dernière release intègre également Maven (intégration continue).
Grâce à ses socles techniques logiciels et matériels, Oracle promet ainsi de supporter toutes les applications Java (ou non Java) sur ses systèmes tout en les modernisant, et ce sans changer « une seule ligne de code ». Toute application déployée sur Weblogic/Database devient alors multitenant. « Develop once, deploy anywhrere » : le standard édicté par Oracle grâce à sa maîtrise de Java et des systèmes X promet des cycles de développement réduits (build) et un fonctionnement production plus rapide et sûr (run). L’offre SaaS reste complète pour héberger en mode cloud l’ensemble des applications de type CRM, ERP, et HCM (Human Capital Management).

Une offre PaaS pour le big data

Côté PaaS, la plate-forme cloud d’Oracle passe par le Database as a service, dont le TCO est présenté comme plus avantageux qu’en IaaS ou on-premise, notamment parce qu’une grande partie des fonctions d’administration sont complètement automatisées : capacité à la demande, patching et upgrade, ajout d’un dataguard, backup et recovery. Il sera même bientôt possible de passer une base en haute-disponibilité (RAC) via un simple clic. Cette plate-forme vise le cloud privé et public.
Enfin, Oracle n’est pas en reste sur le big data présenté également comme une offre PaaS : Appliance dédiée, Big Data SQL, in-memory, hadoop, NoSQL. Une combinaison de technologies qui a toujours été la marque de fabrique d’Oracle, et qui sert aujourd’hui une vision unifiée et standardisée de l’accès aux données : peu importe qu’il s’agisse d’activité transactionnelle, de traitement batch, décisionnels ou big data : tout est disponible rapidement via un seul langage de requête.
Oracle offre une vraie réponse aux attentes du marché et on ressent une véritable évolution dans la simplicité d’utilisation : l’outillage a été repensé, les interfaces modernisées, l’amorce cloud synonyme aussi de facilité d’usage est évidente. La base de données historique de l’éditeur reste au centre de sa stratégie de croissance, mais l’hébergement d’applications Java est aussi un fort vecteur d’activité.