Le système d’information d’une entreprise est constitué d’un ensemble d’architectures (fonctionnelle, applicative et technique) qui permet de supporter les applicatifs et processus métiers de l’organisation.

• L’architecture fonctionnelle :  Quels sont les éléments fonctionnels supportés par le SI ?
  Cette architecture décrit les fonctionnalités offertes par le SI pour supporter les processus métiers. Elle est constituée généralement de services métiers ou fonctionnels.

• L’architecture applicative : Comment les éléments fonctionnels sont-ils implémentés ?
  Cette architecture représente l’implémentation des services fonctionnels sous forme d’éléments applicatifs. Elle est composée d’éléments applicatifs (ex : composants Java, .net, objets BDD,…).

• L’architecture technique : Avec quels éléments techniques les éléments applicatifs sont-ils déployés ?
  Cette architecture décrit l’infrastructure sur laquelle les éléments applicatifs ont été déployés. Elle se décompose en deux couches :
  • Une couche de logiciels middleware qui est composée des progiciels : moteurs des bases de données, serveur d’application, serveur web, annuaire LDAP, gestionnaires de flux (EAI, ESB, ETL), etc.
  • Une couche matérielle qui est composée des logiciels de base (systèmes d’exploitation), des serveurs et des réseaux.

Qu’est ce qu’un référentiel d’architecture d’entreprise ?

Le référentiel d’architecture représente la cartographie du système d’information. Il est centralisé au sein de l’entreprise et partagé avec les différents membres de l’organisation.

Quels sont les objectifs d’un référentiel d’architecture d’entreprise ?

Un référentiel d’architecture peut répondre à plusieurs objectifs :

• Être utilisé pour permettre à une organisation de maitriser et contrôler les transformations du SI, au travers d’analyses d’impacts.
• Être exploité par la production informatique en centralisant des informations essentielles à la maintenance du parc informatique (les contrats de support, les SLA et les cycles de vie des produits)
• Être employé tel un support de communication pour échanger sur des projets à venir
• Fournir un cadre de partage entre MOA, MOE, partenaires et actionnaires
• Offrir un moyen de mettre en évidence les optimisations du SI (redondance, simplification)

Comment mettre en place un référentiel d’architecture ?

• Lister les cas d’utilisation opérationnels du référentiel d’architecture
  Cette étape vise à lister et à définir les cas d’utilisation du référentiel. Ce recensement va permettre d’ajuster le niveau de détail utile du référentiel qui permettra de répondre aux cas d’utilisation.Ci-dessous quelques exemples de cas d’utilisation du référentiel :
  • Quels sont les composants dont la maintenance doit être renouvelée ?
  • Quelles sont les niveaux de maintenance (24/7, 8-18 5/7, …) associés à chaque plateforme ?
  • Quels sont les impacts d’un arrêt / relance d’un serveur sur les services métiers ?
  • Quelles sont les versions des composants applicatifs déployées sur chaque serveur ?
  • Quels sont les impacts d’une évolution ou d’un ajout d’une fonctionnalité métier sur le SI ?

• Identifier les gisements de données d’architecture existants
  Cette étape consiste à cartographier les gisements de données existants au sein de l’entreprise étendue.La finalité de cette opération est de s’appuyer sur les gisements existants et opérationnels pour créer et enrichir le référentiel d’architecture d’entreprise. Pour chaque gisement, on identifiera :
  • Les modèles conceptuels de données qui sont utilisés ;
  • Les parties prenantes en charge de réaliser les mises à jour des données ;
  • Les outils utilisés ;
  • L’utilisation et la finalité du gisement

• Définir un modèle de cartographie d’architecture
  Cette étape consiste à définir le modèle du référentiel :
  • Qui doit être standardisé, donc évolutif et partageable ?
  • Qui apporte des réponses aux cas d’utilisations attendus ?
  • Qui peut être outillé pour en faciliter l’industrialisation ?
  • Qui sait s’interfacer avec les différentes composantes du SI ?

• Décrire un processus pour maintenir et faire évoluer le référentiel d’architecture
  Enfin, il est indispensable de savoir qui est garant de la mise à jour du référentiel, à quel moment, comment ?
  Cette action est nécessaire car elle vise à garantir, la fraicheur de l’information stockée dans le référentiel et donc, la véracité des analyses effectuées à partir du référentiel ainsi que sa pérennité.